Denis Barriol, Corinne Dotto

Denis Barriol et Corinne Dotto sont candidats dans le canton de Rive-de-Gier.

Les questions ont été rédigées par MM. Pat Françon et Jérôme Sagnard, à retrouver également sur les sites : http://www.gillescharles.fr/ et https://itw-media.fr

Au niveau social, quels seront vos priorités (RSA, Autonomie) pour le prochain mandat ?

Tous les sujets portés par le Département au niveau social sont essentiels à la vie de nos concitoyens, qu’ils soient liés à la santé, au handicap, à la famille, à l’insertion ou à l’autonomie.

Il est essentiel de valoriser le « parcours de vieillissement ». C’est déjà largement le cas mais il faut que le Département renforce sa politique de maintien à domicile pour les personnes âgées, et cela passe par un soutien accru aux structures et associations qui portent l’aide à domicile. Il faut aussi soutenir la mise à niveau de nos EPHAD et poursuivre les efforts en terme d’accessibilité.

Il faut être capable de créer davantage de lien entre les collectivités qui ont des compétences croisées sur ces sujets : la Métropole, par exemple, doit apporter toute sa compétence et être facilitatrice sur les sujets d’urbanisme qu’elle gère lorsqu’il s’agit des bâtiments concernés par ces thèmes, gérés par le Département. L’intérêt général doit toujours primer sur les logiques administratives.

Avec près de 60-70% du budget consacré au social, quelles seront les autres priorités propres que vous souhaitez mettre en avant ?

Pour notre canton le soutien à la culture, aux associations et au patrimoine matériel et immatériel est important et souvent trop peu mis en avant. Nous souhaitons favoriser des liens entre les communes et plus particulièrement sur l’accès à la culture pour tous

Le soutien aux collèges est évidemment également une priorité, notamment en terme d’équipement numérique et de rénovation des équipements scolaires. Quant aux routes du reste du département dont c'est encore la compétence (hors de la Métropole), cela doit être un marqueur plus qualitatif pour la Loire, ce qui n’est pas toujours le cas.

Ceci étant, deux priorités sont absolument à mettre en avant et sont de vraies préoccupations des acteurs de terrain que nous rencontrons sur notre canton :

- Le département doit être un exemple de simplification administrative, que ce soit lorsqu’il offre la possibilité d’une subvention à une association par exemple, comme lors de la mise en place des politiques sociales en direction des populations. La mise en œuvre simple des politiques doit être une priorité. Les populations n’en peuvent plus de la complexité administrative. Pourquoi le département ne serait il pas à l’initiative d’une réflexion commune entre plusieurs collectivités sur ce sujet ? Aujourd’hui plusieurs entreprises renoncent à des soutiens ou peinent à les obtenir par exemple et ce n’est pas acceptable.

- L’adaptation entre la formation, la recherche d’emploi et les besoins des entreprises doit se renforcer. De nombreuses entreprises, artisans, commerçants recherchent du personnel sur notre canton et rencontrent des difficultés pour le trouver. Le département n’a pas toutes les compétences pour agir mais doit là aussi être moteur. Pourquoi ne pas proposer un « réseau » d’adresse pour les collégiens de 3ème dans le cadre de leur stage afin de découvrir plus efficacement le monde de l’entreprise ? Dans le cadre de ses missions sociales en direction des jeunes, le département peut également développer ces priorités.

Quelles seront vos intentions en matière éducative (projets, équipements) ?

Les projets de restructuration sur les collèges du canton existent et nous les soutenons. Le collège du Dorlay à Grand Croix est par exemple prioritaire. Mais il faut le compléter en soutenant l'accueil dans le collège avec une conciergerie qui n'existe pas et dont le collège à vraiment besoin, d'autant plus dans un Quartier Prioritaire Politique de la Ville (QPPV).

Équiper nos collégiens d'outils numériques performants afin d'optimiser l'enseignement doit également être renforcé.

Le projet de mutualisation Loire Haute-Loire sera-t-il pérennisé voire amplifié ? Si oui sur quels thèmes ?

Tout projet de mutualisation dès lors qu'il apporte une plus-value à nos populations respectives est à soutenir. Il ne doit pas y avoir de thème pré-défini. On doit pouvoir s'affranchir des limites administratives pour raisonner en bassin de vie et offrir des services de qualité à nos concitoyens (voirie et secours par exemple) .

Avez-vous été surpris par le non versement de la prime COVID au personnel du Conseil départemental cette dernière année ?

Nous pensons que la période est celle du soutien aux agents. Toutefois une politique de gestion du personnel ne se juge pas sur une prime seule, qui certes peut apparaitre comme une marque de reconnaissance, mais plutôt sur un ensemble de décision, sans polémique ni caricature. En réalité, la reconnaissance des statuts et des carrières est aussi une clé de motivation et d’épanouissement essentielle.

Quelles compétences n’aimeriez-vous ne pas perdre au Conseil départemental ?

Plusieurs compétences sont désormais remontées à la Métropole. Les dernières en juillet 2020. Il s'agit désormais de viser la stabilité. Le Département n’a pas à en perdre davantage. C'est nécessaire pour le Département comme pour les intercommunalités, les communes. Le mandat précédent a été mouvant car il fallait adapter les structures à des opportunités législatives : les habitants ne s’en sont pas forcément toujours rendu compte, mais beaucoup de choses ont changé et cela a demandé une mobilisation colossale des élus et des agents afin d’assurer les politiques publiques. Aujourd'hui il faut passer à une période de maturité, de stabilité afin de pérenniser, d'optimiser ces politiques.

Ce qui compte pour les gens, ce n’est pas qui fait quoi, mais que ce soit bien fait.

Ne craignez-vous pas que ces élections départementales soient éclipsées par les enjeux des élections régionales ?

C'est toujours le risque lorsque plusieurs élections sont organisées en même temps.

Difficile de savoir si une élection en pâtit ou si cela mobilise davantage. L'essentiel n'est pas là. Quelle que soit l'élection, les citoyens doivent se rappeler la chance que nous avons de vivre en démocratie : le vote est à un droit et nous devons tous en percevoir l'importance et l'utiliser.

D’autant que ces élections touchent des domaines qui concernent directement la vie des habitants (collège, social, service de sécurité incendie, maintien à domicile etc…) et que les élus départementaux doivent être connus, proches de nous. Cela donne doublement du sens à cette élection.

Les candidats : Denis Barriol, Corinne Dotto et Kamel Bouchou, Sylvie Cotte

Dsc 0028

 

Date de dernière mise à jour : 30/06/2021