Fête du livre de Saint-Etienne 3/3

 

De nouveaux noms sont annoncés à la fête du livre de Saint-Etienne qui aura lieu les 16-18 octobre 2020.

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Anne Pauly Avant que j’oublie Editions du Verdier

Cet ouvrage a reçu le prix du Livre Inter 2020 en rassemblant 17 voix sur 24 parmi le jury présidé par Philippe Lançon, le prix Envoyé par la Poste 2019, le prix Summer 2020 et le prix À livre ou verre des librairies Mémoire 7 à Clamart et Le Point de coté à Suresnes.

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La présentation du livre qui a obtenu de nombreux prix est la suivante : Il y a d’un côté le colosse unijambiste et alcoolique, et tout ce qui va avec : violence conjugale, comportement irrationnel, tragi-comédie du quotidien, un «?gros déglingo?», dit sa fille, un vrai punk avant l’heure. Il y a de l’autre le lecteur autodidacte de spiritualité orientale, à la sensibilité artistique empêchée, déposant chaque soir un tendre baiser sur le portrait pixelisé de feue son épouse ; mon père, dit sa fille, qu’elle seule semble voir sous les apparences du premier. Il y a enfin une maison, à Carrières-sous-Poissy et un monde anciennement rural et ouvrier.

De cette maison, il va bien falloir faire quelque chose à la mort de ce père Janus, colosse fragile à double face. Capharnaüm invraisemblable, caverne d’Ali-Baba, la maison délabrée devient un réseau infini de signes et de souvenirs pour sa fille qui décide de trier méthodiquement ses affaires. Que disent d’un père ces recueils de haïkus, auxquels des feuilles d’érable ou de papier hygiénique font office de marque-page ? Même elle, sa fille, la narratrice, peine à déceler une cohérence dans ce chaos. Et puis, un jour, comme venue du passé, et parlant d’outre-tombe, une lettre arrive, qui dit toute la vérité sur ce père aimé auquel, malgré la distance sociale, sa fille ressemble tant. »

https://editions-verdier.fr/livre/avant-que-joublie/


 

Irène Frain Un crime sans importance Seuil

Irène Frain est écrivain. Parmi ses romans les plus connus, citons : Le Nabab (Lattès, 1982), Secret de famille (Lattès, 1989), Devi (Fayard, 1993), L’Homme fatal (Fayard, 1995), Les Naufragés de l’île Tromelin (Michel Lafon, 2009). Le Seuil a publié d’elle deux récits autobiographiques : Sorti de rien (2013) et La Fille à histoires (2017), ainsi qu’un récit biographique : Marie Curie prend un amant (2015).

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La quatrième de couverture : « Les faits. Le peu qu’on en a su pendant des mois. Ce qu’on a cru savoir. Les rumeurs, les récits. Sur ce meurtre, longtemps, l’unique certitude fut la météo. Ce samedi-là, il a fait beau. Dans les commerces et sur les parkings des hypermarchés, on pointait le ciel, on parlait d’été indien. Certains avaient ressorti leur bermuda et leurs tongs. Ils projetaient d’organiser des barbecues dans leur jardin.

L’agresseur, a-t-on assuré, s’est introduit dans la maison de l’impasse en plein jour. On ignore à quelle heure. Pour trancher, il faudrait disposer du rapport du policier qui a dirigé les investigations. Malheureusement, quatorze mois après les faits, il ne l’a toujours pas rendu. »

Face à l’opacité de ce fait divers qui l’a touchée de près – peut-être l’œuvre d’un serial killer –, Irène Frain a reconstitué l’envers d’une ville de la banlieue ordinaire. Pour conjurer le silence de sa famille, mais aussi réparer ce que la justice a ignoré. Un crime sans importance est un récit taillé comme du cristal, qui mêle l’intime et le social dans des pages tour à tour éblouissantes, drôles ou poignantes. »

https://www.seuil.com/ouvrage/un-crime-sans-importance-irene-frain/9782021455885


 

Sylvie Mouchon Claire obscure Denoël

La Matmut est partenaire de la Fête du Livre de Saint-Etienne, qui se tient du 17 au 20 octobre. Lors de la dernière fête du livre de Saint-Etienne, c'était Philippe Laidebeur, lauréat 2019 du Prix littéraire Matmut pour les arts, l’édition de votre premier roman qui était présent autour de son roman « J’ai d’abord tué le chien ».

Cette année, sur les 2000 manuscrits, le comité de lecture en a sélectionné six qui ont été soumis de façon anonyme à un jury professionnel présidé par Philippe Labro et c'est Sylvie Mouchon qui a été retenue et a travaillé activement avec les éditions Denoël pour la sortie de son premier roman Claire obscure.

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La présentation de l'ouvrage :

« Depuis la fin de son adolescence, Claire souffre de narcolepsie. Dans le bus, dans la rue, au travail, elle s’endort n’importe où, n’importe quand, au point de ne plus distinguer la réalité du rêve. Comment construire sa vie quand les contours du réel sont si flous ?

Infirmière en cardiologie dans une clinique parisienne, elle n’a pas le droit à l’erreur. Le jour où un patient décède pendant sa garde, elle est mise à pied et sombre dans la dépression.
Face à cette épreuve, ses proches se mobilisent. Son père, un homme bienveillant, sa tante, une excentrique espagnole, et Ali, le joyeux oiseau de nuit du bar voisin, devront faire preuve d’acharnement pour lui prouver que le bonheur est possible.

Un premier roman, entre rire et larmes, qui parle de notre époque, tiraillée entre activité frénétique et désir d’authentique. »

http://www.denoel.fr/Contributeurs/Sylvie-Mouchon

 

Serge Joncour Nature humaine Flammarion (Parution le 19 août 2020) 21 €, 145 x 220, 416 pages, ISBN : 9782081433489.

La France est noyée sous une tempête diluvienne qui lui donne des airs, en ce dernier jour de 1999, de fin du monde. Alexandre, reclus dans sa ferme isolée du Lot, semble redouter l’arrivée des gendarmes. Seul dans la nuit noire, il va revivre une autre fin du monde, celle de cette vie paysanne et agricole qui lui paraissait immuable enfant.

Entre l’homme et la nature, la relation ne cesse de se tendre. À qui la faute ? À cause de cette course vers la mondialisation qui aura irrémédiablement obligé l’homme à divorcer d’avec son environnement ? À cause de l’époque qui aura engendré la radicalisation comme la désaffection politique, Tchernobyl, la vache folle et autres calamités ? Ou à cause de lui, Alexandre, qui n’aura pas écouté à temps les désirs d’ailleurs de la belle Constanze ?

Dans ce roman de l’apprentissage et de la nature, Serge Joncour orchestre presque trente ans d’histoire nationale, des années 1970 à 2000, où se répondent, jusqu’au vertige, les progrès, les luttes, la vie politique et les catastrophes successives qui ont jalonné la fin du xxe siècle, percutant de plein fouet une famille française. En offrant à notre monde contemporain la radiographie complexe de son enfance, il nous instruit magnifiquement sur notre humanité en péril. À moins que la nature ne vienne reprendre certains de ses droits…

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Un extrait…

« Jeudi 23 décembre 1999

Pour la première fois il se retrouvait seul dans cette ferme, sans le moindre bruit de bêtes ni de qui que ce soit, pas le moindre signe de vie. Pourtant, dans ces murs, la vie avait toujours dominé, les Fabrier y avaient vécu durant quatre générations, et c’est dans cette ferme que lui-même avait grandi avec ses trois sœurs, trois lumineuses flammèches dissemblables et franches qui égayaient tout.

L’enfance était éteinte depuis longtemps, elle avait été faite de rires et de jeux, entre assemblées et grands rendez-vous de l’été pour les récoltes de tabac et de safran. Puis les sœurs étaient parties vers d’autres horizons, en ville, il n’y avait rien de triste ni de maléfique là-dedans. Après leur départ, ils n’avaient plus été que quatre sur tout le coteau. »

Serge Joncour est l’auteur de douze livres, parmi lesquels UV (Le Dilettante, prix France Télévisions 2003) et, aux éditions Flammarion, L’Idole (2005), Combien de fois je t’aime (2008), L’Amour sans le faire (2012), L’Écrivain national (prix des Deux Magots 2014), Repose-toi sur moi (prix Interallié 2016) et Chien-Loup (prix Landerneau 2018).

http://rentreelitteraire-flammarion.com/serge-joncour-nature-humaine/

 

Autre grand nom de la littérature française qui sera présente à la prochaine édition de la fête du livre de Saint-Etienne : Laure Adler

Laure Adler La voyageuse de nuit Grasset 2020, 224 p, 19 euros (livre à paraître 16 septembre 2020)

Laure Adler, essayiste, romancière, femme de télévision et de radio, auteure primée de nombreux ouvrages. Titulaire d’une maîtrise de philosophie et d’un doctorat d’histoire, Laure Adler commence sa carrière à France Culture en 1974 en tant que journaliste puis participe à plusieurs émissions de télévision. En 1990, elle est nommée chargée de mission à l’Elysée pour la culture, avant de devenir en 1992, directrice des documentaires et des émissions culturelles sur France 2 et conseillère à la présidence de France Télévisions. Elle intervient dans des magazines historiques ou culturels à succès à la télévision comme à la radio. De 1999 à 2005, Laure Adler dirige France Culture. Son parcours la conduit également dans le milieu de l’édition où après avoir collaboré avec les éditions Payot, Denoël et Plon, elle entre en 1997 chez Grasset en tant que responsable des essais et documents. Ecrivaine, elle est l’auteure de plusieurs ouvrages historiques, notamment Les premières journalistes (Payot), Les femmes politiques (Seuil), Sur les pas d’Hannah Arendt (Gallimard), et d’une biographie de Marguerite Duras (Gallimard) pour laquelle elle a reçu le Prix Femina de l’essai.

 

Quatrième de couverture

« C'est un carnet de voyage au pays que nous irons tous habiter un jour. C'est un récit composé de choses vues sur la place des villages, dans la rue ou dans les cafés. C’est une enquête tissée de rencontres avec des gens connus mais aussi des inconnus. C’est surtout une drôle d’expérience vécue pendant quatre ans de recherche et d’écriture, dans ce pays qu’on ne sait comment nommer : la vieillesse, l’âge ?

Les mots se dérobent, la manière de le qualifier aussi. Aurait-on honte dans notre société de prendre de l’âge ? Il semble que oui. On nous appelait autrefois les vieux, maintenant les seniors. Seniors pas seigneurs. Et on nous craint – nous aurions paraît-il beaucoup de pouvoir d’achat - en même temps qu’on nous invisibilise. Alors que faire ? Nous mettre aux abris ? Sûrement pas ! Mais tenter de faire comprendre aux autres que vivre dans cet étrange pays peut être source de bonheur…
Plus de cinquante après l’ouvrage magistral de Simone de Beauvoir sur la vieillesse, je tente de comprendre et de faire éprouver ce qu’est cette chose étrange, étrange pour soi-même et pour les autres, et qui est l’essence même de notre finitude.« Tu as quel âge ? » Seuls les enfants osent vous poser aujourd’hui ce genre de questions, tant le sujet est devenu obscène. A contrario, j’essaiede montrer que la sensation de l’âge, l’expérience de l’âge peuvent nous conduire à une certaine intensité d’existence. Attention, ce livre n’est enaucun cas un guide pour bien vieillir, mais la description subjective de ce que veut dire vieillir, ainsi qu’un cri de colère contre ce que la société fait subir aux vieux. La vieillesse demeure un impensé. Simone de Beauvoir avait raison : c’est une question de civilisation. Continuons le combat ! »

 

https://www.grasset.fr/livres/la-voyageuse-de-nuit-9782246826019

Frédéric Paulin La fabrique de la terreur Agullo-noir 2020, ISBN 9791095718734 22 euros

Après un roman très remarqué La guerre est une ruse multiprimé et un deuxième tome Premices de la chute aux éditions Agullo, Frédéric Paulin nous revient pour clore sa trilogie Benlazar avec La fabrique de la terreur (sortie le 5 mars 2020). Frédéric Paulin écrit des romans noirs depuis presque dix ans. Il utilise l'histoire réente comme une matière première dont le travail  peut faire surgir des vérités parfois cachées ou falsifiées par le discours officiel. Ses héros sont bien souvent plus corrompus ou faillibles que les  mauvais garçons qu’ils sont censés neutraliser, mais ils ne sont que les témoins d’un monde où les frontières ne seront jamais plus parfaitement lisibles.

 

Les romans de Frédéric Paulin font figure d'événement tant les deux précédents ouvrages ont marqué les esprits en nous dressant un portrait à la fois éclairé et pertinent de la constellation des mouvances terroristes djihadistes dont l'impact marque désormais durablement le monde.

 

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Quatrième de couverture : La fabrique de la terreur

Janvier 2011 : après l’immolation de Mohamed Bouazizi, jeune marchand ambulant poussé au désespoir par la misère et l’arbitraire, le peuple tunisien se soulève et « dégage » Ben Ali. C’est le début des « printemps arabes », et Vanessa Benlazar, grand reporter, est aux premières loges. Derrière la liesse populaire, la jeune Française pressent que cette révolution court le risque d’être noyautée par les islamistes, toujours prompts à profiter d’un vide du pouvoir. Bientôt, la chute de Khadafi, la guerre civile en Syrie et le chaos qui s’installe dans tout le Levant lui donnent raison : un nouveau groupe semble émerger peu à peu des décombres, venu d’Irak pour instaurer un califat dans la région ; un groupe dont la barbarie est sans limite, aux méthodes de recrutement insidieuses et modernes, et qui prône la haine de l’Occident. À Toulouse, justement, Laureline Fell, patronne de l’antenne locale de la DCRI tout juste créée par Sarkozy, s’intéresse à un certain Merah, soupçonné de liens avec des entreprises terroristes. Mais les récentes réformes du renseignement français ne lui facilitent pas la tâche. Quand le pire advient, Fell comprend que la France n’est pas armée pour affronter ce nouvel ennemi qui retourne ses propres enfants contre leur pays : d’autres jeunes sont prêts à rejoindre l’État islamique, autant de bombes à retardement que Laureline, avec l’aide de Vanessa, va tenter de désamorcer. Avec ce dernier tome, Frédéric Paulin clôt la trilogie Benlazar qui nous mènera de Tunis à Toulouse, de Lunel à Bengazi, dessinant la carte des nouveaux réseaux terroristes qui frapperont Paris en plein coeur au cours de l’année 2015.

 

Quatrième de couverture : Prémices de la chute paru en 2019

Janvier 1996. Dans la banlieue de Roubaix, à Croix, deux malfrats tirent à l'arme automatique sur des policiers lors d'un banal contrôle routier. Riva Hocq, lieutenant au SRPJ de Lille, est sur les dents. Qui sont ces types, responsables de plusieurs braquages, qui n'hésitent pas à arroser les flics à la kalachnikov ? Quand un journaliste local, Réïf Arno, rebaptise le gang de Roubaix " les ch'tis d'Allah ", affirmant qu'ils ont fait leurs armes en ex-yougoslavie dans la fameuse Brigade Moudjahidine, la DST entre en jeu. Et c'est Laureline Fell qu'on retrouve aux manettes. Depuis la mort de Kelkal, elle continue tant bien que mal de démêler l'écheveau des réseaux islamistes en France ; ces ch'tis qui se réclament du djihad, ça l'intéresse. Sa hiérarchie, beaucoup moins, mais Fell a un atout secret : Tedj Benlazar est en poste à Sarajevo, d'où il lui fait parvenir des informations troublantes (et confidentielles) sur certains membres de la Brigade et leurs liens avec Al-Qaïda. Cette organisation et son chef, Ben Laden, ne sont encore que de vagues échos sur les radars des services secrets occidentaux, mais Benlazar a l'intuition que le chaos viendra de là-bas, des montagnes d'Afghanistan. Et si personne ne veut le croire, il est prêt à franchir quelques lignes rouges pour dessiller les yeux de ses chefs, quitte à manipuler un certain journaliste...
De la Bosnie aux grottes de Tora Bora, de Paris à Tibhirine, de Roubaix à New-York, la violence des fous de dieu contamine les cœurs et empoisonne les esprits de ceux qui la propagent... comme de ceux qui la combattent.

Avec ce deuxième tome, Frédéric Paulin poursuit son exploration des souterrains de la terreur, celle qui ébranlera, à l'aube du nouveau siècle, les grands vainqueurs du précédent.

Les prix reçus pour le premier tome de La Guerre est une ruse :
-Prix des lecteurs de Quai du polar à Lyon
-Prix étoile d'or du parisien
-Prix du noir historique du festival de Blois
-Grand Prix du roman noir du festival du film policier de Beaune 2019
- Prix Marguerite-Puhl-Demange 2019

 

http://fredericpaulin.over-blog.com/

http://www.agullo-editions.com/agullo-noir#terreur

 


 

Date de dernière mise à jour : 16/10/2020