Valérie Atif et Jérôme Masegosa, Candidats sur le canton de Saint-Etienne 1

Valérie Atif et Jérôme Masegosa, Candidats sur le canton de Saint-Etienne 1 et ils ont comme candidats remplaçants Christelle Caparros et Marc Boyer

Les questions ont été rédigées par MM. Pat Françon et Jérôme Sagnard, à retrouver également sur les sites : http://www.gillescharles.fr/ et https://itw-media.fr

Le programme de la Loire en commun est dense et riche. Nous ne pouvons tout développer c’est pourquoi nous avons prioriser quelques points du programme qui nous paraissaient plus importants dans notre canton.

Au niveau social, quels seront vos priorités (RSA, Autonomie) pour le prochain mandat ?

La lutte contre la pauvreté et l’accès à l’emploi seront deux axes prioritaires.

L’expérimentation du RSA pour les 18/24 ans nous semble essentielle. Les 18-24 ans sortis du système scolaire, sans soutien et en situation de précarité ne doivent pas être les victimes d’un système qui privilégie des finances saines à une solidarité de toutes et tous et à tous les âges. Si des jeunes se retrouvent ni en emploi ni en étude à cet âges, c’est le résultat d’un parcours scolaire souvent chaotiques, d’un soutien familial trop faible. Il ne faut pas laisser ces jeunes commencer leur vie par une période de dévalorisation. Faudra travailler avec des partenaires habituels (missions locales) pour que ce revenu de solidarité active soit conditionné à un réel parcours d’insertion ; c’est pourquoi il faudra promouvoir les entreprises et chantiers d’insertion.

Mais il ne s’agit pas de créer des droits encore faut-il que les ligériens y aient recours. Pour ça, il nous paraît nécessaire de créer un lieu unique, un lieu d’accueil social universel de proximité pour faciliter le parcours des personnes qui ont besoin d’être aidées, un guichet où les personnes pourraient, quelque que soit leurs besoins venir exposer leurs difficultés et où ils seraient orientés vers le bon service.

Concernant l’autonomie, il nous paraît très important de rendre la MDPH plus efficace et plus proche des personnes et de leurs familles. C’est un outil qui a un réel intérêt, encore faudrait-il que les moyens pour la faire fonctionner soient à la hauteur. Les délais de traitement des dossiers sont trop longs, le suivi des dossiers difficile.

Pour les personnes âgées, la priorité c’est le maintien à domicile. La majorité des personnes et leurs familles le souhaitent. Pour ça, il faut des personnes qui restent suffisamment alertes le plus longtemps possible : le sport santé doit être promu, encouragé, développé. La crise du COVID a mis fin aux activités régulières d’un nombre important d’associations. Il va falloir aider ces associations fragilisées à reprendre leurs activités, elles sont une aide précieuse.

Le maintien à domicile, c’est évidemment des aides à domicile bien formées, bien rémunérées. L’épisode du refus de prime COVID aux aides à domicile (mais aussi aux travailleurs sociaux) a marqué durablement les esprits. Ces personnels, très majoritairement des femmes avec de faibles salaires, au temps de travail souvent partiel, lors du premier confinement ont été bien souvent le seul contact avec nos aînées. Oser dire dans ces conditions, qu’on ne dispose pas de la planche à billets est irrespectueux de ces travailleuses. Les tarifs d’intervention doivent être augmentés, les carrières des personnels revalorisées. Pour la Loire en Commun, la solution c’est d’intégrer l’aide à domicile dans un service public.

Le maintien à domicile n’est possible qu’avec des logements adaptés : le département doit s’engager résolument dans cette voie en accompagnant les personnes lors des travaux d’aménagement. C’est pourquoi l’APA doit être revalorisée.

On pourra aussi lutter contre l’isolement des personnes en développant les résidences intergénérationnelles. C’est une des alternatives au placement en établissement

Les établissements d’accueil restent malgré nécessaires pour les personnes les plus dépendantes. Mieux accueillir, c’est avant renforcer l’encadrement avec l’objectif d’un soignant pour un résident.

Avec près de 60-70% du budget consacré au social, quelles seront les autres priorités propres que vous souhaitez mettre en avant ?

La transition écologique sera une autre priorité : La crise environnementale met notre département au défi. Que ce soit en matière de politique budgétaire, de mobilités, d’agriculture, de tourisme ou de politique de l’habitat, le département doit être un acteur important de la transition écologique.

Quelles seront vos intentions en matière éducative (projets, équipements) ?

La crise de la COVID 19 a mis en évidence les inégalités scolaires notamment chez les collégiens. Les difficultés scolaires combinées avec la fracture numérique ont aggravé la situation pour de nombreux collégiens des milieux populaires.

Les propositions du programme de la Loire en commun que nous mettons en avant dans notre canton :

- Développer un vaste plan d’équipement numérique pour les collégiens,

-Accroître les investissements pour rattraper le retard pris, construire de nouveaux collèges en particulier sur le bassin stéphanois,

-Créer un pass culture collégien,

-Instaurer des tarifs sociaux dans les cantines et un repas à 1€ pour les plus pauvres,

-Maintenir durablement le système de bourses départementales,

Concernant les projets pédagogiques :

- Augmenter les budgets de lutte contre les addictions, les discriminations et la sédentarité.

- Proposer un plan ambitieux de soutien aux projets pédagogiques des équipes éducatives : projets culturels, en lien avec les artistes locales et locaux, éducation à l’environnement, à la citoyenneté…

- Adhérer aux dispositifs d'éducation artistique et culturelle soutenus par la DRAC pour rapprocher les élèves de la culture.

Le projet de mutualisation Loire Haute-Loire sera-t-il pérennisé voire amplifié ? si oui sur quels thèmes ?

L’intention de la Loire en commun, est de poursuivre une stratégie de coopération interdépartementale avec comme logique la recherche de complémentarité et d’efficacité de l’action publique, plutôt que la seule recherche d’économies ; nous nous opposerons à tout projet de fusion de départements.

Avez-vous été surpris par le non versement de la prime COVID au personnel du Conseil départemental cette dernière année ?

Non seulement nous avons été surpris mais nous avons été choqués par cette décision qui est presque unique en France puisque seuls deux départements dont le nôtre n’a pas versé cette prime aux aides à domicile. Dans le contexte particulier de la crise sanitaire où ces personnes ont été en première ligne auprès des personnes fragilisées, ce manque de reconnaissance voire de mépris envers ces personnels sous-payés, aux conditions de travail difficiles nous paraît à accepter d’être candidate dans ces élections. Trop c’est trop ! Il nous a semblé nécessaire de proposer une alternative crédible aux électeurs de gauche et aux écologistes.

Quelles compétences n’aimeriez-vous ne pas perdre au Conseil départemental ?

Difficile de répondre à cette question…. Il est clair que les transferts de compétences d’une collectivité à une autre pour une partie du département et pas une autre (comme la voirie) n’aide pas les Ligériens à avoir une vision clair du rôle du Département.

Puisqu’il faut apporter une réponse, nous dirions que la gestion des collèges paraît une compétence bien en phase avec le Département, mis aussi la question de l’aménagement du territoire ou encore la question de l’habitat qui est un levier fort pour améliorer le quotidien des Ligériens.

Valérie Atif et Jérôme Masegosa, Candidats sur le canton de Saint-Etienne 1 et remplaçants Christelle Caparros et Marc Boyer

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Date de dernière mise à jour : 28/06/2021