Anne-Marie Borgeais et Cédric Loubet

Dans ce canton en 2015, Bernard Bonne et Valérie Peysselon (Union de la Droite) sont élus avec 45,81 % des suffrages exprimés et un taux de participation de 56,59 % (6 581 voix pour 14 825 votants et 26 196 inscrits).

Les questions ont été rédigées par MM. Pat Françon et Jérôme Sagnard, à retrouver également sur les sites : http://www.gillescharles.fr/ et https://itw-media.fr

Anne-Marie Borgeais et Cédric Loubet sont candidats dans le canton N° 8 Le Pilat. Avec comme remplaçants Gaëlle Reguer et David Kauffer. 

Au niveau social, quels seront vos priorités (RSA, Autonomie) pour le prochain mandat ?

L’action sociale du Département est le filet de sécurité pour nos concitoyens les plus fragiles. Il ne s’agit pas de prioriser un public plutôt qu’un autre, il s’agit d’être attentif aux besoins de chacun pour améliorer le quotidien de tous. La pandémie que nous venons de traverser, qui est derrière nous espérons-le, a montré la nécessaire solidarité qui doit nous unir lorsque nous traversons des périodes difficiles. Nous avons applaudi nos soignants. Il faut aussi applaudir tout ceux qui ont continué d’assurer leurs missions depuis 15 mois, dans les services publics, à domicile ou encore au sein des entreprises de services.

Comme l’ont très bien expliqué Carine Gandrey Julien Borowczyk dans vos colonnes, il faut à la fois intervenir sur le grand âge, l’autonomie et la dépendance notamment grâce à des expérimentation pour l’habitat inclusif partagé que l’État accompagne pour les personnes handicapées, développer l’habitat partagé, l’accueil temporaire et de répit, déployer de nouveaux modes de prise en charge des aides techniques (fauteuils roulants notamment) mais également agir sur le RSA avec une véritable réflexion sur les moyens pour permettre un retour durable à l’emploi.

Cela passe par un accompagnement global qui intéresse tout autant la formation que le logement, le transport ou les métiers en tension sur le territoire ; Le dispositif Aide Meilleur Insertion (AMI) a cette ambition.

Avec près de 60-70% du budget consacré au social, quelles seront les autres priorités propres que vous souhaitez mettre en avant ?

Être attentif à la population n’empêche pas d’être attentif au territoire. Le Pilat regorge de ressources à valoriser. Les sites touristiques sont nombreux et méritent à eux-seuls le détour : Pôle vertical à Planfoy, Espace Eaux vives à Saint-Pierre de Bœuf, Espace Nordique au Bessat.

A cela s’ajoute une multitude de prestataire de services, d’hébergement, de restauration, qui font de notre territoire un territoire plein de potentialité. Il faut également ajouter la production de produits locaux, le développement des circuits courts et notre projet de créer un support « click’n’collect » départemental.

Il existe un écosystème du Pilat qu’il s’agit de soutenir et d’accompagner dans son développement. Le Département à naturellement un rôle à jouer dans ce domaine.

Quelles seront vos intentions en matière éducative (projets, équipements) ?

Lorsque l’on rentre au collège, à l’age de de 10 ou 11 ans, on est encore un enfant. Lorsque l’on en sort, quatre ans plus tard, on est déjà un adolescent. Le collège est un lieu de la transformation. Il doit être le moment où l’apprentissage de la citoyenneté doit devenir concret, avec la mise en place d’un Conseil Départemental des Jeunes ; C’est aussi le moment où commence à se préparer l’orientation. Le stage de 3ème doit être une chance, une opportunité de découvrir le milieu de l’entreprise pour tous ces jeunes. Pour cela, nous proposerons des rencontres en nous appuyant sur le vivier d’emplois des parents de collégiens et proposerons des temps d’échange en fonction des aspirations des jeunes pour créer ainsi un véritable réseau permettant à chaque collégien de trouver son stage de troisième.

Le projet de mutualisation Loire Haute-Loire sera-t-il pérennisé voire amplifié ? Si oui sur quels thèmes ?

Avec le développement des liaisons automobiles et ferroviaires, les logiques de bassins de vie qui prévalaient à la construction des départements à la fin du XVIIIème siècle ont connu de fortes évolutions.

De nombreux alti-ligériens effectuent quotidiennement des allers-retours dans notre département, de même que de nombreux Ligériens travaillent chez nos voisins du Rhône. Ne pas voir cela serait nier la réalité du monde qui nous entoure.

Nous avons donc naturellement besoin de travailler ensemble, de réfléchir à un modèle de développement qui intègre la réalité de la vie des habitants.

Pour cela, l’organisation des transports, des liaisons routières, du développement de notre territoire doit passer par un rapprochement de nos collectivités départementales, au bénéfice de tous les habitants. Les outils de cette mise en œuvre viendront après. Dans un premier temps, seule la volonté compte.

Avez-vous été surpris par le non versement de la prime COVID au personnel du Conseil départemental cette dernière année ?

Comme nous l’évoquions au démarrage de cette interview, si les soignants ont été en première ligne dans la lutte contre la COVID, de nombreux métiers ont également été impliqués et il aurait été justifié de saluer leur engagement.

le Président du Conseil Départemental de la Loire a fait un autre choix, à l’inverse de la totalité des autres départements français, hormis son collègue du Jura. On ne peut pas dire pourtant que les métiers de l’aide à la personne soit particulièrement valorisés en terme de salaires.

Quelles compétences n’aimeriez-vous ne pas perdre au Conseil départemental ?

L’existence même des départements a été questionnée à plusieurs reprises ces dernières années, au nom de la simplification administrative ; On les a tour à tour traité d’archaïques, de dépassés, de budgétivores.

La réalité est que le département est l’échelon de la cohésion. Il permet de conserver un niveau de proximité tout en créant les conditions d’une mutualisation que ni les communes, ni les structures intercommunales ne peuvent assurer, à l’exception des très grandes métropoles comme celle de Lyon ou de Saint-Étienne à une échelle moindre.

Ne craignez-vous pas que ces élections départementales soient éclipsées par les enjeux des élections régionales ?

Je crains surtout que le déconfinement et les beaux jours éclipsent tout simplement les élections ! Nous venons de vivre 15 mois terribles, soumis à une crise sanitaire que nous avons réussi à surmonter mais qui a été difficile à vivre pour nous tous. Aujourd’hui, grâce à l’action du Gouvernement et la mise en place de la vaccination pour tous, les esprits s’aèrent et les têtes sont ailleurs.

Le Département, comme la Région, sont pourtant au cœur de l’action publique et doivent recevoir le même intérêt de la part des électeurs que les élections municipales ou présidentielles.

Les candidats : Anne-Marie Borgeais et Cédric Loubet, Gaëlle Reguer et David Kauffer. 

Borgeais

Date de dernière mise à jour : 30/06/2021